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BREST 2000
La patte de Paul BLOAS sur le port
Le Peintre a réalisé une fresque de 150 m2
accrochée à Grand Large (OUEST-FRANCE)
Comme en 1996, le peintre Paul Bloas a réalisé une fresque pour la fête de la mer. Elle a été posée sur le bâtiment Grand Large au port de commerce: ses 150 m' remplissent une façade. Si l'œuvre est une commande, le peintre y appose quand même sa touche personnelle.
A
u départ Paul Bloas l'avait proposée comme affiche pour Brest 2000. Les organisateurs ne l'ont pas re-tenue. Ils lui ont toutefois demandé de réa-
liser une fresque, comme en 1996. Le peintre a alors présenté la même œuvre. Sa peinture sur bois a été installée la semaine dernière sur une façade du bâtiment Grand-Large au port de commerce mais Paul Bloas ne sait pas lui-même pour combien de temps. Toutefois cette fresque sera "en corrélation avec ce qui va se passer sur le port: c'est un tableau qui marche en mouvement." Et en couleurs: beaucoup de rouge, notamment sur les voiles. Pour paul Bloas, "ça change des tons bleus-gris habituels à Brest". Cette fresque réalisée en neuf jours d'atelier, c'est 150m2 de "convivialité dans les ports" (puisque c'était là, la commande des organisateurs) et d'inspira- tion romantique (ça c'est pour la touche personnelle).
La fresque de 150 m' de Paul Bloas, posée sur le bâtiment Grand-Large, représente le port de Brest et plus précisément ses acteurs ( Photo et article: Ouest-France BREST)
Principale trace de cette inspiration: "La construction et la dramaturgie." La scène c'est le port de brest: tous ses acteurs sont présents. A quai ou sur un bateau? "Chacun peut se placer où il veut sur le tableau." Au premier temps de la valse, un accordéoniste qui donne le rythme et met du mouvement dans l'œuvre. Il devance les représentants de tous les métiers du port et tout d'abord un ouvrier de la navale. Si le premier est éclairé par son instrument, le second n'est pas sous son meilleur jour. "L'Etat a de moins en moins d'emprise sur la ville. Nous sommes dans une période de mutation avec des menaces de licenciements. On devine que le personnage qui porte le masque de la réparation navale est dans l'ombre." Derrière eux, deux nouveaux protagonistes forment le troisième sommet d'un triangle qui dominent les deux premiers: "L'idée est d'amener quelqu'un dans un monde portuaire qui est surtout masculin. Là, un marin est avec sa femme: il l'emmène à la découverte de ce monde là." Un monde que le peintre se garde bien de juger en termes de bonheur ou de tristesse: "On s'en f.. : on vit, c'est tout." Mais pour ce qui est de sa fresque, "les pointes vont plutôt vers l'élévation".
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Plaque d ‘équipage 20000 (Cliquer pour agrandir )