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DVD - "Mada, Debout de Terre et d'Eau" -2004
FILMOGRAPHIE
DIVERS
Le film de Paul Bloas, Mada en DVD
R
éalisé sans subvention avec une simple caméra DV, le film de Paul Bloas a été tourné dans un ancien camp de légionnaires de Madagascar. Une île chère à l'artiste
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puisqu'il y a passé toute son enfance. "Je cherchais une terre vierge pour m'exprimer...Faire un film a vraiment été un boulot montrueux - quatre ans - mais ça m'a permis d'aller au bout des choses. De donner le regard du peintre..." Le tout "pour parler de cette île d'une autre façon". Un endroit du globe " où la lumière et les paysages sont extra- ordinaires. Mes peintures ne sont rien sans l'espace qui les entoure." Des images magnifiques mises en musique par Noir Désir en dix jours.
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DVD OFFICIEL
L'artiste Paul Bloas va bientôt sortir un DVD de son film sur Madagas- car. Le film tel qu'il a été montré au Quartz a changé quelque peu. "La Bande-Images est la même. Mais il y a beaucoup de changement au niveau du mixage du son" Un mixage que Paul Bloas a pris soin de confier aux musiciens et à l'ingénieur du son de Noir Désir. En bo- nus dans le DVD, la création de la musique par Noir Désir à Pompi- gnan, ainsi que des photos de son livre défilant sur des musiques du guitariste Serge Teyssot-Gay. Le film a déjà obtenu le prix de la pho- to au festival du film de Bucarest en décembre 2003.
Extrait article OUEST-FRANCE avril 2004
Regard du peintre
Extrait article OUEST-FRANCE - Juillet 2004
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" MADA ; DEBOUT, DE TERRE ET D'EAU "

Un film réalisé par Paul Bloas sur une musique originale de Noir Désir

Il pleut sur des fresques exposées en plein air. Sur des hommes qui ressemblent à des titans de papier alignés le long des murs lépreux. Cela fait maintenant près de vingt ans que l'artiste Français Paul Bloas peint de grands personnages éphémères sur les murs des cités. Il en a déjà collé quelques centaines sur les murs de Brest ou encore de Beyrouth. Mais en 1999, il ressent le besoin de se tourner vers des vérités plus authentiques. Partir loin, très loin... C'est vers Madagascar qu'il se tourne, presque naturellement puisque c'est la terre de son enfance. Revenir trente ans plus tard pour retrouver ses racines, retrouver la matrice, se retrouver... De la terre Malgache, il a gardé une fascination intacte. A l'aide d'une caméra Dv, il lui consacre donc ce premier film lié intimement à son art pictural et soutenu par une musique originale de Noir Désir.

Son crayon court sur les feuilles. Paul Bloas retranscrit tout ce qu'il voit dans Diego-Suarez, à la pointe nord de l'île, où il 'est installé. Non loin de là, sur l'une des collines de Ramena, les restes d'un ancien camp de la légion étrangère l'intriguent. Il parcourt les ruines coloniales, s'en imprègne, les sondes pour cerner leur âme. On dit que Madagascar est une terre de signes et que pour les décrypter, il faut du temps, beaucoup de temps... Des mois plus tard, les croquis, les photos ont pris forme sous le pinceau, les personnages ont surgit en grandeur plus que nature. Et tandis qu'il les colle sur les bâtiments éventrés, autour de lui les charbonniers démolissent encore plus pour récupérer les matériaux. Alors qu'il redonne couleurs et vie, d'autres disparaissent sous le coup des masses. Tout n'est qu'éphémère. L'ambience semble irréelle, presque surnaturelle, soutenue par la musique de Noir Désir qui fait corps à l'image, s'en fait écho. Géants de papiers, personnages aux têtes de chèvres, ces animaux qui participent à la désertification du pays, ou à tête de bouc noir, symboles d'un pouvoir corrompu. Pour l'artiste, Madagascar vit une situation similaire depuis vingt ans: Le paysage se désertifie, il se délabre et devient le reflet d'un pays gangrené par la pauvreté. Quatre années se sont écoulées depuis le retour de Paul Bloas à Madagascar. C'est la saison des pluies, cette même pluie qui s'abat sur les toiles. Les géants s'effritent les uns après les autres, se déchirent, s'éparpillent sur le sol détrempé. Entre temps le gouvernement Malgache a changé. On espère des jours meilleurs et l'on danse dans les rues.

"J'ai libéré des formes et tu as suivi leur sillage... J'ai l'art et la manière et toi tu tournes en rond aux confins de la sphère..." Bertrand Cantat dit le prologue. c'est la fin de l'histoire. La fin d'un film achevé en 2003. (Texte: archive www.voyage.fr)

Photo de la couverture du DVD
Photo du DVD
bloas in situ
livre d'or